2016 - 05 -31 : ECOCO

 

Le projet ECOCO est une contribution au projet interdisciplinaire d’étude des interactions entre les activités humaines de pleine nature et la faune sauvage, mené conjointement par Anne LOISON (laboratoire LECA) et Clémence PERRIN-MALTERRE (laboratoire EDYTEM), avec pour site d’étude le Parc naturel régional du Massif des Bauges (Geopark). Les sports de pleine nature se diversifient et leur popularité augmente rapidement, dans un cadre souvent non fédéré (la marche, le VTT, le ski de randonnée, le trail), conduisant à une présence humaine de plus en plus importante en montagne, un milieu important pour la biodiversité et la faune sauvage.

Que ce soit pour la préservation des milieux et la limitation du dérangement de la faune sauvage par l’homme, les gestionnaires des espaces et des espèces ont besoin de connaissances sur :

  1. les motivations, les connaissances, le profil sociologique et les comportements des pratiquants de sports de nature ;
  2. la répartition géographique, la distribution temporelle et le nombre de pratiquants ;
  3. les réponses comportementales des animaux emblématiques de montagne et leurs conséquences sur les populations sauvages.

Alors que les points (1) et (3) sont en cours d’étude depuis 2014, ECOCO contribue au point (2), qui vise à quantifier les flux de pratiquants de sports de nature dans l’espace, au cours des saisons et au sein des journées.

ECOCO a permis l’acquisition d’un éco-compteur, un dispositif qui permet de dénombrer les passages sur un chemin sans être visible par les randonneurs. Les données peuvent être téléchargées à partir d’un ordinateur par bluetooth. L’éco-compteur utilisé a la particularité d’être à double sens et de différencier ainsi les passages à la montée et à la descente. Il s’insère dans un réseau d’éco-compteurs existants. Il a été placé sur le sentier d’accès à l’alpage d’Armenaz, en direction des sommets du Pécloz et d’Armenaz, l’un des deux principaux sites d’étude des chamois par capture et marquage (notamment par colliers GPS).

Ces données seront mises en relation (analyses en cours par des étudiants de master) avec le comportement, les mouvements et l’utilisation de l’espace des chamois équipés de colliers GPS à capteurs d’activités, ainsi qu’avec la météo, qui explique certainement les variations de fréquentation.

Ce projet fait partie des 11 projets de recherche menés dans le cadre de l’AAP Montagne 2016.